L’analyse de mèches de cheveux humains prélevées sur un site funéraire à Minorque, en Espagne, suggère que les anciennes civilisations humaines de la région utilisaient des drogues hallucinogènes dérivées de plantes. Ces découvertes, rapportées dans Scientific Reports, représentent la plus ancienne preuve directe de l’usage de drogues anciennes en Europe.
Les substances altérant l’esprit sont généralement déduites à partir de preuves indirectes, telles que la typologie et la fonction de certains artefacts éventuellement liés à leur préparation ou à leur consommation (récipients en poterie, mortiers en pierre, fumoirs, etc.), ainsi que des restes botaniques. Il est également possible d’identifier des restes d’agents psychoactifs. L’analyse chimique de ces résidus archéologiques peut, là encore, fournir des preuves indirectes de la consommation de drogues dans le passé. Des alcaloïdes de l’opium ont notamment été détectés dans des conteneurs de l’âge du bronze tardif dans plusieurs parties du monde.