David Goudreault est de retour Ă  Bonsoir Bonsoir avec une lettre magnifique

Le talentueux et inspirant David Goudreault Ă©tait de retour Ă  l’émission Bonsoir Bonsoir pour nous rĂ©citer une lettre. Ce coup-ci, il est allĂ© avec une lettre qui nous motive Ă  foncer dans nos rĂȘves et Ă  se donner Ă  100% dans ses projets. On peut l’entendre dire: « En avril, ne te dĂ©couvre pas du fil de tes idĂ©es, de tes idĂ©aux RĂȘve loin, fort et haut Quitte Ă  te planter, au moins t’auras de l’élan
 ».

C’est toujours plaisant de l’entendre, il fait du bien ce David avec ses textes ficelĂ©s Ă  la perfection!

En avril, ne te dĂ©couvre pas d’un fil
Mais de quel fil parle-t-on?
Le fil des jours, le fil de l’eau
Non, le fil conducteur, ou mieux, le fil directeur de ton existence
En avril ne te découvre pas du fil de ta cohérence
Ne te couvre pas de honte
Face au kid qui vit encore au fond de toi
Accroche-toi, passe pas trop vite au plan B
Laisse personne pisser dans tes espoirs, cracher sur tes rĂȘves
Deviens celui que tu dois ĂȘtre
Celle qui demande Ă  naĂźtre et n’ĂȘtre rien d’autre qu’elle-mĂȘme
C’est compliquĂ©
Être sa propre solution leur cause bien des problùmes
À tous ces nĂ©crosĂ©s du libre mouvement, de la libre pensĂ©e
Mais tous ceux qui ont besoin de nous caser, de nous peser
Il leur manque une case et ils ne font pas le poids
Aime, rĂȘve, dĂ©sire et souffre
En avril, ne te couvre pas de malheur
En lùchant le fil de tes idées, de tes idéaux
RĂȘve loin, fort et haut
Quitte Ă  te planter, au moins t’auras de l’élan
C’est si facile d’ĂȘtre moins que le quart de la moitiĂ© de soi-mĂȘme
De se lever pour rien, de se traĂźner pis de se plaindre
La vie Ă  rabais en 27 versements sans ravissement
Se perdre et perdre son temps Ă  plaire aux autres
C’est bon pour les chiens
Sauve-toi de la fourriĂšre
Lustrer les barreaux de sa cage
N’est pas un geste rĂ©volutionnaire
Dis-moi, tu fais quoi de la seule vie que t’as, qui t’échappe dĂ©jĂ ?
Le prépares-tu ton grand voyage? Te lances-tu en affaires?
Ton film, ton livre, l’as-tu Ă©crit?
Pis ton cƓur, ton cƓur Ă©cƓurĂ© de l’ordinaire
Ton cƓur meurtri, l’as-tu mis sur la table devant l’amour de ta vie?
Hein, y’as-tu dit?
Sois le printemps, laisse bourgeonner ta folie furieuse
Rentre dans le tas, rentre en toi, existe!
En avril, ne te dĂ©couvre pas du fil de l’épĂ©e
Que tu as sur la gorge
Ici, personne s’en sort vivant
Mais plusieurs en sortent sans avoir vécu
Monte au front, monte sur le ring
La vie vaut la peine d’ĂȘtre vaincue, et aimĂ©e
MĂȘme dans les heures amĂšres
MĂȘme blessĂ© ou trahi
InfidĂšle aux autres
Pour ĂȘtre loyal Ă  toi-mĂȘme
Coupe les fils pleins de nƓuds qui te lient aux crottĂ©s
Qui te prennent pour un crétin, un pantin sans fil
File tout droit, rien ne devrait t’écarter de toi
De ce qui t’allume, ce qui te brĂ»le
De ton essence
Reste dans la cohérence
Ne te perds pas dans la foule
Ne te foule pas la conscience
À faire comme tout le monde
Tout le monde se trompe souvent
Du fil de ta pensée aux fils conducteurs
Des ventricules à l’aorte
Garde le fil directeur de ton cƓur de ti-cul
Reste curieux, allumé, sensible
Et du mois de mai jusqu’au mois d’avril
Ne te dĂ©couvre pas d’un fil, mon fils
Couvre-toi de courage, ma fille.